Les Fils du Prophète Mohammad
El Kassem :
C'est par lui que le
Prophète Mohammed
est surnommé : on
dit Abou El Kassem.
Sa mère est Khadija Binte Khouwaïlide Al Qurachiya
Abdou Allah
Surnommé aussi Attahar et Attayab. Sa mère est
Khadija Binte Khouwaïlide Al Qurachiya
Ibrahim
C'est le cadet de ses enfants. Sa mère est Maria la
copte
Les Nobles Filles du
Prophète Mohammad

Zaïnab
Elle est née environ
cinq ans après le mariage du Prophète et de Khadija
il allait encore s'écouler une dizaine d'années
avant la première Révélation. Elle fut mariée à son
cousin, Abû al-'As ibn Rabî`, duquel elle eut deux
enfants : une fille et un garçon.
Elle fut parmi les toutes premières à embrasser
l'Islam dès le début de la Révélation, mais son mari
refusa de se convertir. De ce fait, elle ne
participa pas à l'émigration vers Médine et demeura
à la Mecque avec ses enfants et son mari.
Lors de la bataille de Badr, son mari qui était
parti combattre les musulmans dans le camp des
Qurayshite, fut fait prisonnier. Zaïnab [qu'Allah
soit satisfait d'elle], pour payer la rançon de son
mari, envoya à Médine le collier qu'elle avait reçu
de sa mère.
En reconnaissant ce bijou, le Prophète fut très ému
et rendit la liberté au mari et le renvoya avec le
collier à la Mecque. Cependant, le Prophète lui
demanda, en retour, d'envoyer Zaïnab à Médine, qui,
comme musulmane, ne pouvait plus rester mariée avec
lui, en vertu d'un verset qui avait été révélé entre
temps et interdisait qu'une musulmane demeure
l'épouse d'un mécréant.
Abû al-'As, en arrivant à la Mecque, respecta cet
accord, malgré la peine des deux époux et envoya
Zaïnab à Médine.
Cependant, un incident eu lieu au moment où elle
sortait de la ville ; des chefs Quraysh envoyèrent
des hommes à sa poursuite. Elle reçut une flèche qui
la blessa et la fit tomber du chameau. Elle était
enceinte et, sous l'effet du choc, elle avorta.
Abû Sufiyân intervint alors et dit : « Nous ne
pouvons pas la laisser partir devant tout le monde,
en plein jour. Qu'elle revienne et elle pourra
ensuite partir secrètement. » Il fut fait ainsi, et
elle partit quelques jours plus tard pour Médine.
Après un certain
nombre d'autres évènements, Abû al-'As liquida ses
affaires à la Mecque et vint rejoindre les musulmans
à Médine après avoir, à son tour, embrassé l'islam.
Le couple put alors reprendre la vie commune.
Une année plus tard, en l'an 8 de l'Hégire, Zaïnab
[qu'Allah soit satisfait d'elle] tomba très malade
et mourut, ce qui causa une grande peine à son père
et son mari.
C'est le Prophète qui la déposa dans sa tombe et on
sait qu'il invoqua Allah , lui demandant de lui
épargner les tourments de la tombe, ce qui, nous
rapporte-t-on, lui fut accordé. Abû al-`As survécut
jusqu'au califat de Omar ibn Al-Khattab
Roqayyah
Deuxième fille du
Prophète, elle est née environ huit années après le
mariage de ses parents. Comme ses sœurs, elle reçut
la meilleure éducation. Elle fut fiancée à l'un de
ses cousins, fils d'un oncle du Prophète, Abû Lahab.
Ce dernier refusa d'embrasser l'islam, et fut même
un grand ennemi des musulmans. Devant l'extrême
agressivité dont il fit preuve ainsi que son épouse,
Um Jamil, sœur d' Abû Sufiyân, à l'égard des
musulmans, une sourate fut révélée afin de fustiger
son attitude.
« Que périssent les deux mains d'Abû Lahab et que
lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni
ce qu'il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein
de flammes, de même sa femme, la porteuse de bois, à
son cou, une corde de fibres. » Sourate 111
Abû Lahab exigea de son fils qu'il renonce à son
mariage avec Roqayyah [qu'Allah soit satisfait
d'elle]. Plus tard, Outhman , le futur calife,
demanda sa main et elle devint son épouse. On sait
que le couple fut très uni.
Ils firent, ensemble, partie du premier groupe des
émigrés qui partirent en Abyssinie. C'est à leur
retour que Roqayyah [qu'Allah soit satisfait d'elle]
apprit la triste nouvelle de la mort de sa mère,
Khadija [qu'Allah soit satisfait d'elle], un peu
avant l'Hégire.
Ensuite, Outhman et Roqayyah [qu'Allah soit
satisfait d'eux] émigrèrent vers Médine où ils
reçurent, on le sait, un accueil chaleureux et
fraternel de la part des musulmans de la ville.
Roqayyah eut un enfant qui mourut en bas âge ; elle
tomba malade quelque temps après. Outhman la soigna
et l'assista jusqu'à sa mort, alors que le Prophète
menait sa première campagne, à Badr.
La nouvelle de la victoire de Badr parvint à Médine
au moment de l'enterrement de Roqayyah [qu'Allah
soit satisfait d'elle].
C'est le Prophète - de retour à Médine - qui aurait
présidé à la prière et serait descendu la déposer
dans la tombe. C'était au mois de Ramadan de l'an 2
de l'Hégire.
Oum Kalthoum
La troisième fille du
Prophète eut en commun avec sa sœur Roqayyah
[qu'Allah soit satisfait d'elle], d'avoir été
également fiancée avec un autre des fils d'Abû Lahab,
et ainsi qu'il a été dit au chapitre précédent, le
mariage fut annulé dans les mêmes conditions.
Elle fut au nombre des membres de la famille du
Prophète qui furent exilés dans le désert, au moment
du décret de boycottage, et ce, pendant trois
années. Elle se trouvait auprès de sa mère au moment
où celle-ci mourut. Elle éprouva un profond chagrin.
Oum Kalthoum [qu'Allah soit satisfait d'elle]
participa à l'Hégire. En effet, dès que le Prophète
et Abû Bakr furent arrivés à Médine, ils envoyèrent
chercher leurs familles respectives. Firent le
voyage ensemble : Sawda, Mère des Croyants, avec les
filles du Prophète , Oum Kalthoum et Fátima, ainsi
que l'épouse d'Abû Bakr, Um Ruman, avec `Âïsha et
Asmâ [qu'Allah soit satisfait d'elles].
Alors que Outhman était veuf depuis trois ans, le
Prophète lui proposa d'épouser Oum Kalthoum
[qu'Allah soit satisfait d'elle]. Ce fut une grande
consolation et une joie pour Outhman, il vit dans
cette union une nouvelle alliance avec la famille du
Prophète . Le couple semble avoir été très heureux,
mais ils n'eurent pas d'enfant.
Oum Kalthoum [qu'Allah soit satisfait d'elle] mourut
au mois de Sha'bân de l'an 9 de l'Hégire. Le
Prophète ordonna que l'on fît sa toilette et, après
qu'elle ait été enveloppée dans un vêtement qu'il
avait donné pour cela, il l'enterra lui-même dans le
cimetière des femmes à Médine.
Outhman fut très affecté de la mort d'Oum Kalthoum
et ne se remaria plus. Le Prophète lui dit un jour :
« Si j'avais une troisième fille à marier, je te
l'aurais donnée comme épouse" , ce qui l'émut
profondément.
Fatima
« Fátima est la reine
des femmes habitant le Paradis »
La dernière des filles du Prophète et de Khadija est
née au cours de l'année de la reconstruction de la
Ka'ba.
Nous savons que Khadija mourut à la suite des
souffrances et des privations endurées durant leur
exil dans le désert. Fátima fut elle-même bien
malade. Elle était encore très jeune et éprouva une
peine profonde. Cependant, elle avait un caractère
bien trempé et se montra très courageuse, en cette
occasion et en maintes autres occasions, dès sa
jeunesse.
Notamment, un jour que le Prophète priait auprès de
la Ka'ba, `Uqba, un des Quraysh, déversa sur lui les
viscères d'une brebis. L'Envoyé de Dieu poursuivit
néanmoins sa prière tandis que Fatima se précipita
pour le débarrasser de ces immondices et le
nettoyer, malgré les moqueries des Quraysh. On nous
rapporte, à ce sujet, que tous ceux d'entre eux qui
furent présents ce jour-là, furent tués à Badr.
Au
moment de l'Hégire, l'Envoyé de Dieu partit seul
avec Abû Bakr , dans le plus grand secret. Afin de
ne pas trahir leur fuite, ils laissèrent chacun leur
famille à la Mecque et les firent venir pour les
rejoindre dès qu'ils furent eux-mêmes arrivés à
Médine.
Fátima devint l'épouse de Ali , fils d'Abû Talib,
cousin du Prophète en l'an 2 de l'Hégire. Elle avait
une quinzaine d'années.
Ils eurent deux garçons [ El Hassan et El Husayn ]
et deux filles [ Zaïnab et Oum Kalthoum ].
Fátima assumait la charge de la maison, moulait le
grain elle-même pour faire son pain, portait l'eau,
soignait le cheval. Elle travaillait durement.
Ali a raconté qu'elle se plaignait parfois d'être
fatiguée par l'ensemble de ces tâches, et qu'elle
demanda au Prophète alors qu'on venait de ramener
des prisonniers - de lui donner l'un d'eux pour la
soulager de quelques-uns des travaux difficiles. Le
Prophète vint les voir dans leur maison et, en guise
de réponse, leur dit ceci :
" Je vais vous annoncer quelque chose qui vaudra
mieux que ce que vous m'avez demandé. Quand vous
vous couchez le soir, dites 33 fois le takbîr [
Allahou Akbar ] (Dieu est le plus grand), 33 fois le
tasbîh [ Soubhan Allah ] (Gloire à Dieu) et 33 fois
le tahmid [ Al-hamdulillah] (La louange est à Dieu),
cela vous vaudra mieux qu'un domestique. " [
Rapporté par Al Bokhari ]
On
rapporte qu'elle fit ce commentaire : « Je suis
contente de Dieu et de Son Envoyé. »
Elle fut parmi les musulmanes très actives au sein
de la communauté des musulmans. On nous rapporte
qu'elle fut présente lors de la bataille d'Ohoud,
soignant les blessés, leur donnant à boire. Lorsque
son père fut blessé, c'est elle qui nettoya son
visage avec de l'eau, puis, pour arrêter le sang,
elle fit brûler le morceau d'une natte et appliqua
la cendre sur la blessure, ce qui stoppa
l'hémorragie.
Elle fut également présente lors de la Guerre du
Fossé, également à Khaybar et lors de la conquête de
la Mecque.
Un jour, la famille d'Abû Jahl - un des grands
ennemis de l'Islam - proposa à Ali , son mari,
d'épouser une de leurs filles. Le Prophète
s'interposa en refusant : "Je ne leur permettrai pas
cela, mais si Ali veut l'épouser, qu'il répudie
d'abord ma fille et épouse la leur." Il avait dit
également à ce propos : « Fátima est une partie de
moi-même; quiconque l'irrite, m'irrite également."
Il ne pouvait envisager que sa fille bien-aimée fût
obligée de vivre avec la fille d'un de ses ennemis.
Cela n'eut pas lieu. D'ailleurs, Ali demeura
monogame aussi longtemps que Fátima fut en vie.
Il
existait, entre le Prophète et Fátima , des liens
d'affection très forts. Aicha a rapporté
« Je n'ai jamais vu personne qui ressemblât autant à
l'Envoyé de Dieu, tant par la façon d'être que pour
la guidance et la dignité, que Fátima . Lorsqu'elle
entrait chez lui, il se levait pour aller à sa
rencontre, lui prenait la main, l'embrassait et la
faisait asseoir à sa place »
Alors que le Prophète était déjà malade, Fatima lui
rendit visite. Celui-ci lui dit à l'oreille quelque
chose qui la fit pleurer abondamment. Ce que voyant,
il lui glissa encore quelques paroles en secret, ce
qui alors la fit rire. Elle refusa de dévoiler les
secrets qu'ils avaient échangés tant que le Prophète
fut en vie.
Plus tard, après que l'Envoyé de Dieu eût quitté ce
monde, elle dévoila qu'il lui avait fait part de sa
mort prochaine, ce qui l'avait fait pleurer. Puis,
il l'avait informée qu'elle serait la première à le
suivre et avait ajouté : « Ô Fátima , n'es-tu pas
satisfaite d'être la reine des Croyants ? et elle
avait ri ».
Le Prophète a déclaré : « Fátima est la reine des
femmes habitant le Paradis. » [ Rapporté par Al
Bokhari ]
Elle pleura beaucoup la disparition de l'Envoyé de
Dieu . Elle tomba malade quelque temps après et
mourut six mois après son père. Elle avait
vingt-huit ans.
C'est l'épouse d'Abû Bakr et son mari Ali, qui
firent la toilette mortuaire de Fátima, puis elle
fut enterrée, comme elle l'avait demandé, la nuit
même de sa mort dans le cimetière des femmes à
Médine. |